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Charles Maggini : the last of the real cowboys

Charles Maggini représente à mes yeux l’image même du cowboy, discret et dur à la tâche, comme il y en avait pas mal à une certaine époque dans notre région de San Benito.

Bien qu’il me soit souvent arrivé, dans ma lointaine jeunesse, de le croiser, notamment chez Chris Lybbert avec qui je faisais du roping, je n’ai pas eu la chance de le fréquenter assidument…

À travers lui, je voudrais rendre hommage à tous ceux qui, malgré leur excellence, ont été totalement oublié par la renommée.

~ M.E. Arthur ~

Maggini  – The Top Hand
“Maggini – The Top Hand.”, film (introuvable) réalisé par Pat Burns en 1982 pour le San Jose Historal Museum : « Charlie was the last of the real cowboys. I was graced with the opportunity to ride with Charlie on his last ride. He was 86 years old. It was and always will be one of the greatest highlights of my career. »


Henry MILLER, the cattle king of California

Âgé de 14 ans, Heinrich Kreiser débarque à New York en 1841 où il devient apprenti boucher. Quelques années après, ayant eu vent de la ruée vers l’or, il décide de partir pour la Californie : il achète un ticket de bateau à un certain Henry Miller dont il s’attribua – les tickets étant nominatif – définitivement le nom. Trois ans plus tard, il devient l’un des plus gros marchand de viande de San Francisco. En 1858, il s’associe avec Charles Lux qui finance ses projets. Les deux associés achètent le Rancho Sanjon de Santa Rita à un certain Henry Hildreth dont les vaches sont marquées d’un double H connecté. Cette marque – HH – finira par identifier plus de bétail que jamais aucune autre dans l’Ouest !

D’acquisition en acquisition, Miller and Lux deviennent les plus gros propriétaires terriens des USA : on estime que la compagnie possèdera directement près de 5,700 km² de terre répartie entre la Californie, l’Oregon et le Nevada ; on prétend qu’en sous-main, elle en contrôlait dix fois plus avec un cheptel d’un million de tête de bétail…


Issu d’une famille originaire d’Italie, Charles Maggini est né en 1894 à Hollister en Californie.

À 21 ans, en 1915, Maggini commence à travailler pour Henry MILLER, the cattle king of California, dont la compagnie, Miller & Lux, était tellement puissante que l’on prétendait à l’époque qu’elle pouvait acheminer le bétail du Mexique jusqu’à l’Oregon en ne s’arrêtant que sur des terres lui appartenant.

« On s’occupait de 36 000 têtes de bétail », se remémorait Maggini. « On marquait environs 8000 veaux chaque année : on les attrapait au lasso, on avait donc pas mal de pratique » !!

En 1917, l’entrée des États-Unis dans la première guerre mondiale va lui donner l’occasion d’utiliser son expérience tout en servant son pays. Maggini s’engage dans le US Remount Service du Camp Lewis où il débourre et entraîne des chevaux (et des mules) pour l’Armée !

« Il ne suffisait pas qu’un homme puisse monter sur tout ce qui a quatre pattes, même un bucking horse ; il devait comprendre les chevaux. » écrit un observateur en 1918. « Il est significatif », précise-t-il, « qu’ils ne cassaient (break) pas les chevaux, mais qu’ils les pacifiaient (gentle). »

Jamais autant de horsemen, et notamment de champions de rodeo, n’avaient été réuni en un seul lieu… certains noms nous sont parvenus : Elmer Teich, surnommé « Ten Shot, the best roper and rider in Montana », John « Mama’s Boy » Bell, champion des Cheyenne Frontier Days, qui pouvait « roper et faire tomber n’importe quel taureau vivant », ou encore Mickey Millerick un cavalier californien qui, en 1925, jouera notamment dans le premier Ben-Hur.

Leur Capitaine disait d’eux : « Ces gars ne savent pas marcher [au pas], ils n’ont jamais appris, mais il peuvent monter. Ils connaissent les chevaux aussi sûrement que les chevaux les connaissent [...]. » Profitant de cette occasion, plusieurs rodeos furent organisés au Camp Lewis durant cette période.

Après l’armistice, Charles Maggini retourne travailler pour la compagnie Miller and Lux pour laquelle il devient cattle superintendent jusqu’en 1928.

En 1929, deux évènements bouleversèrent le monde du rodeo : la mort accidentelle de Bonnie McCarrol et la plainte qu’une association protectrice des animaux avait déposée dans la ferme intention d’interdire ces spectacles !

La Rodeo Association of America fut aussitôt créée afin « de perpétuer les traditions en rapport avec l’industrie du bétail et aux sports du cowboy qui en découlent ». Jusqu’à lors les rodeos étaient souvent organisés par des promoteurs sans scrupules qui, par exemple, n’hésitaient pas à distribuer des titres de champion du monde sans réelle signification. La RAA met donc en place un véritable circuit de rodeos dont elle standardise les règles, ce qui permet enfin de juger équitablement et uniformément les performances des concurrents et d’attribuer un titre de « World Champion » au cowboy ayant remporté le plus de points durant l’année dans sa discipline.

C’est ainsi que Charles Maggini récolta deux titres de World Champion : « J’ai gagné le championnat de single steer stopping et de team roping en 1929 », expliquait-il modestement sans préciser que son nom est toujours inscrit au début de la liste des champions de la PRCA qui a reprit le flambeau.

Charles Maggini

Charles Maggini

« Bien que je n’ai jamais voulu faire du rodeo une carrière à plein temps, j’ai toujours continué à y prendre part durant toutes ces années. Mon premier rodeo, c’était à San Jose, Californie en 1913 : bull riding, bronc riding and roping. » Sa fille explique que « Maggini adorait le figure-8 roping et il participa pendant de nombreuses années au rodeo de la San Benito County Saddle Horse Association et à celui de Salinas. En fait, Maggini montait déjà à cheval durant le tout premier rodeo de Salinas en 1911. » Mais, comme il l’expliquait lui-même, ce qui l’intéressait au plus haut point c’était de débourrer et de « shower » des working cow horses.

En 1941, très peu de temps avant Pearl Harbor, Charles Maggini présente un cheval nommé Johnny au Cow Palace nouvellement inauguré : ce cheval devient « le premier vainqueur de la classe de reined cow horse au Cow Palace » En 1982, l’année de sa mort, le dernier cheval entraîné par Maggini gagnait encore les reined horse classes au rodeo de Salinas et au Cow Palace de San Francisco.

Dans les années 50, Maggini est embauché au Rancho San Felipe, qui se trouve à proximité de Morgan Hill : ce ranch, ayant appartenu à la famille Henry Coe, venait d’être acheté par Hewlett et Packard, les fondateurs de la Silicon Valley ! Le père du futur World Champion All-Around Cowboy Chris Lybbert devient son maréchal-ferrant.

« Charlie était vraiment un bon horseman, et il m’a aidé à devenir un meilleur homme de cheval : ce qui m’a permis de gagner plus de rodeos » affirme Chris Lybbert qui lui a dédié son premier titre mondial. « Il connaissait les chevaux bien avant qu’il y ait des chuchoteurs. C’était juste un cool old guy, et il savait comment mettre un cheval au travail. »

« Charlie Maggini était le meilleur cowboy que j’ai jamais vu, » confirme son ami Jack Roddy, un World Champion de steer wrestling. « Il avait apprit des vaqueros mexicains comment entraîner le California bridle horse. Il montait aussi bien les saddle broncs, les taureaux, il ropait les veaux, les steers, il faisait du team roping, et il a entraîné quelques uns des meilleurs bridle horses. Il m’est arrivé d’aller faire des brandings avec lui : dans le corral de branding, c’était la meilleure main (the best hand) que j’ai jamais vu – point barre. Une fois, Will Rogers est venu ici en Californie afin de roper avec Charlie, parce qu’il avait entendu que Charlie était un artiste avec un lasso (rope). Franchement, c’était un cowboy des pieds à la tête. »