Visalia Stock Saddle Co. (2)
Hornitos, a tiny ghost town
Hornitos est aujourd’hui un bled paumé de Californie qui a des allures de minuscule ville fantôme… C’est pourtant là que se rencontrèrent les principaux initiateurs et concepteurs du style et du savoir-faire Visalia !
Dans les années 1850, durant la ruée vers l’or, ce campement de mineur mexicain aurait accueillit jusqu’à 15000 personnes de toutes les nationalités (des français, des italiens, des chinois…) et comptera 12 hôtels, 36 saloons et tout autant de bordels qui étaient assidûment fréquentés par la bande de Joaquin Murrieta (célèbre bandido et héro controversé de la cause hispanique.)
- Hornitos: Ghost Town in the Making
- Hornitos (photos)
- Hornitos (photos)

Joaquin Murrieta
On raconte que le frère de Joaquin Murrieta se serait fait lyncher par la foule pour une obscure histoire de mule… Joaquin, voulant le sauver, fut fouetté à mort et sa femme violée ! Pour se venger, il regroupa une bande de hors-la-loi – le Five Joaquins Gang – qui sera accréditée d’avoir volé $100,000 en or plus une centaine de chevaux, et d’avoir tué 28 Chinesemen et 13 Anglos ! Les California State Rangers sont spécialement créés pour pourchasser le gang. Le 25 juillet 1853, les rangers rattrapent le gang à Panoche Pass dans le conté de San Benito et parviennent à tuer Joaquin Murrieta et son lieutenant Three-Fingered Jack. Afin de prouver qu’il était bien mort (et pouvoir ainsi gagner la récompense), ils coupèrent la tête de Joaquin et la mirent dans l’alcool pour la conserver !! La tête fut exhibée en public pour la modique somme de 25¢. Dès l’année suivante, l’histoire du California Bandit est romancée par l’écrivain Cherokee John Rollin Ridge qui le fait entrer dans la légende…
Jesus Salazar, saddler
C’est un certain Juan Salazar qui, dit-on, confectionnait et réparait les selles de Murrieta et de son Horse Gangs. Après avoir échappé à la tuerie de Panoche Pass, Juan se retrouve impliqué, en 1856, avec d’autres membres rescapés du gang, dans l’attaque du Rancho Las Cruces durant laquelle son jeune frère Jesus parvint miraculeusement à s’échapper. Assagi, c’est apparemment ce Jesus Salazar (1836-1903) qui apprendra à Ricardo Mattley (ou Mattle) l’art de confectionner le fuste de la silla (saddle-tree) auquel ils apporteront un certain nombre d’améliorations, rendant l’arçon plus confortable pour le cheval et pour le cavalier !
The TREE is the SADDLE : « Il nous semble que, pratiquement, l’ARÇON est la SELLE ; la longévité et l’utilité de la Selle n’est pas plus grande que celle de l’arçon ; d’où la grande importance de s’assurer que [la fabrication de] la selle débute convenablement avec un bon arçon » (Visalia Stock Saddle Co. – Catalog. No. 17)
C’est donc dans une petite saddle shop de Hornitos que convergea trois savoir-faire essentiels à la confection des selles : tandis que Ricardo Mattley préparait les saddle-trees, Juan Martarell s’occupait du cuir et Alsalio Herrera (1850-1941), qui travaillera plus tard pour G.S Garcia, cisèlait l’argent.
Alsalio Herrera racontera que, devant réparer une california saddle – laquelle était constituée d’une mochila (large pièce de cuir recouvrant simplement l’arçon) -, Juan Martarell et son équipe recomposèrent entièrement la selle et jetèrent ainsi les bases de la Visalia Stock Saddle…
En août 1868, un feu ravage la moitié de la ville : tout ce petit monde déserte Hornitos pour s’installer plus au sud à Visalia, ville située en plein cœur du cattle country et réputée pour ses oak trees (chênes).
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on y évoque enfin D. E. Walker…
- The Fresno bee the Republican, 9 June 1935 › Page 10
- Raymond L. Ledesma, Saddlemakers of the Old West
- Richard E. Ahlborn, Man Made Mobile: Early Saddles of Western North America
- David Rumsey Map Collection, Visalia, Tulare Co., California
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