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Comment les véritables cowboys montent à cheval ?

Charles M. Russell (1864–1926)

~ Charles M. Russell - Cowboy Camp During the Roundup, ca. 1885–1887 ~

Bien que l’on ne soit pas là pour parler peinture, il faut reconnaitre que le coup de pinceau de Charles M. Russell (1864–1926) va beaucoup s’améliorer avec le temps au point d’atteindre une qualité d’exécution proche de la perfection. Mais ce qu’il va gagner dans la maitrise de son art, il va clairement le perdre en réalisme. En attendant, la naïveté et la fraicheur de ses premiers dessins en corroborent l’authenticité : plus qu’une œuvre d’art, le tableau présenté ci-dessus est un véritable document qui témoigne d’une époque à jamais révolue.

« The boss hired me to night-wrangle horses. I was considered worthless. »

Russell et son Pinto "Monte"

Originaire du Missouri, Charles Russell se retrouve à l’âge de 16 ans dans le Montana où un certain Jake « lucky boy » Hoover, trappeur de son état et prospecteur chanceux, le prend sous sa protection. L’année suivante, il croise un cow outfit convoyant 1000 têtes de bétail : sans argent en poche, il est engagé comme night wrangler – position qui se situe au plus bas de l’échelle sociale des cowboys et qui consiste à surveiller les chevaux durant la nuit. Cette situation lui permettra de pouvoir observer le travail des cowhands et de les dessiner à sa guise… Avec le temps, il finira par devenir l’un d’entre eux. Pendant 11 ans, il travaillera principalement pour le O-H Ranch dont le patron sera le premier à reconnaitre son talent artistique.

Bref, tout ça pour dire qu’il ne fait aucun doute que le tableau que nous avons sous les yeux représente vraiment un instantané des évènements qui se déroulèrent, dans les années 1885, durant le Judith Basin Roundup. Les compagnons de Russell devant s’y reconnaitre, chaque détail de ce tableau a donc son importance…

Et parmi ces détails, il y a ce gars qui s’apprête à monter à cheval.

Ce qui nous intéresse au plus haut point, c’est la manière avec laquelle il s’y prend : positionné à l’épaule du cheval, la main droite sur le pommeau de la selle et le pied gauche dans l’étrier… En France, certains ont longtemps prétendu que cette manière de monter en selle, étant un peu trop « classique », ne pouvait en aucun cas être « western »Charles Russell vient juste de nous prouver le contraire !

« Safety first and always »

Est-il vraiment surprenant de retrouver, près de 70 ans plus tard, l’exacte description de cette approche dans l’excellent livre de Fay E. Ward ? Les magnifiques dessins (ci-contre) qui illustrent cette manière de monter en selle ressemblent à s’y méprendre à ce que nous montre Russell : on peut en effet y voir la même position et y deviner les mêmes gestes !

« Control is essential to the proper handling of any horse »

Ce sur quoi Fay Ward insiste le plus, c’est sur la sécurité qui est, dit-il, le premier et permanent souci : « Le contrôle est essentiel à la manipulation appropriée de tout cheval », explique-t-il. Et c’est bien cette double exigence de sécurité et de contrôle qui dicte la procédure à suivre :

Ainsi positionné à l’épaule du cheval côté montoir :

  • le cavalier, trop loin de la jambe postérieure et trop près de l’antérieure, ne peut pas se faire botter les fesses (cow kicking)…
  • le cavalier forme un axe autour duquel le cheval peut tourner sans lui marcher dessus ni le trainer…
  • si le cheval s’écarte, il suffit au cavalier de légèrement pivoter sur lui-même pour rester en position.
  • le cavalier garde à tout instant le contrôle des rênes, de la tête et de l’avant-main du cheval

Fay Ward décrit assez minutieusement la procédure, notamment la tenue des rênes sur laquelle on se contentera de dire qu’il faut raccourcir la rêne gauche (near rein) « afin de ramener la tête du cheval près du cavalier »

Dans un livre (ci-contre) datant de 1940, un certain John A. Gorman, décrivant exactement la même procédure, explique que cette action sur la rêne gauche « tend à faire tourner le cheval et à le rendre plus sûr à monter »… Il ajoute que, pour avoir encore plus de contrôle, si cela est nécessaire, « certains cavaliers saisissent le montant de la bride et tire la tête du cheval vers eux, pendant que la main droite tient les rênes et le pommeau de la selle » : cette action s’appelle « cheeking »… C’est d’ailleurs exactement ce que l’on entrevoit dans le tableau de Russell et ce que l’on peut voir plus directement sur la carte postale suivante qui date de 1915 :


« If a man does not know a horse, he is sure to cheek him the first few times »

Bien-sûr, suivant la situation où vous vous trouvez et le cheval que vous montez, rien ne vous empêche de vous y prendre comme bon vous semble… Ceci dit, Ramon F. Adams et d’autres personnes bien informées, nous déconseillent fortement d’utiliser la manière qui consiste à saisir de la main gauche le pommeau (horn) de la selle et de la droite le troussequin (cantle) : « Non seulement ça vous marquera au fer rouge comme étant un novice, mais c’est de surcroit la plus maladroite et disgracieuse façon de grimper sur un cheval » !

Sources :